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Quelques gouttes au gré de mes recueils poétiques...
La pluie m'a toujours inspirée, même si les vers que je lui consacre ne sont pas très gais
En voici quelques uns, pour faire suite au défi d'Evy dont le thème de cette semaine est la pluie
***
Pluie (1969)
Il flotte, flotte, flotte !
J’en ai marre !
Il pleut à seaux
Et je saute, saute, saute
Par-dessus les mares d’eau !
Sans arrêter, la pluie
S’écoule à flots de gouttes
Des gouttières. Je m’ennuie !
Le ciel gris me déroute
Et mon âme assombrie
Elle aussi veut pleuvoir.
Le peuplier se plie.
Il pleure sans espoir
Ses larmes automnales
Humides et dorées
Qui, sur la terre sale
S’étalent
Un peu souillées.
Ô morne mélodie
Triste et mélancolique
Que celle de la pluie !
Ô lassante musique !
Il flotte, flotte, flotte !
J’en ai ma claque
De ce pluvieux assaut
Et mon cœur tout trempé sanglote
Sans souci des flaques d’eau
***
Orage (2002)
(1)
Dans le silence lourd qui précède l’orage,
Pas un souffle de vent, pas même un chant d’oiseau.
Le temps semble arrêté et l’air devient fardeau
Écrasé par le ciel assombri de nuages.
Puis la brise se lève, enfle et siffle soudain !
Et les oiseaux piaillant s’effraient dans la ramure.
La nue gronde et s’étend telle une nasse obscure
Noyant d’ombre et de peur les hôtes du jardin.
Alors le ciel se crève en trombes violentes !
Et de gifles de pluie en rafales sauvages,
D’éclairs zébrant la nue en grondements de rage,
L’orage se déchaîne et hurle, roule et vente !
Aveuglément il frappe, arrache, déracine,
Inonde les prairies, grossit rus et rivières,
Fait entendre en tonnant sa rugueuse colère
Et lance tel un dieu ses foudres assassines.
Puis tout renaît au calme et le ciel s’éclaircit.
Comme lavé de pluie il est plus beau qu’avant.
Dans le jardin mouillé dépouillé par le vent,
L’arbre s’étire enfin. Au loin, l’orage fuit…
***
La pluie
(2009)
On l’attendait depuis longtemps
Elle est venue avec le vent
Tombe la pluie…
Elle remplit rus et rivières
Verdit les prés, mouille la terre
Chante la pluie…
Le nez collé à mes carreaux
Je vois grandir les flaques d’eau
Coule la pluie…
Comme le ciel mon cœur est gris
Il flotte, flotte à l’infini
Pleure la pluie…
J’ai beau me dire qu’il fallait
Qu’enfin il pleuve, c’est sûr ! Mais
Je hais la pluie !
***
Il pleut (Juin 2011)
Comme une enfant punie,
Le nez sur le carreau
Je regarde la pluie…
Il pleut des trombes d’eau.
Hier c’était la sieste
Au soleil, presque nue
Aujourd’hui, le ciel peste
Triste déconvenue !
Pourtant, je me console
En pensant à mes fleurs
Cette eau qui dégringole
Leur donne des couleurs
Le sol avidement
Se gorge de fraîcheur.
Il nourrit tendrement
Le gazon qui se meurt
Le soleil tout là-haut
À son tour se repose
Bientôt, il fera beau
Et fleuriront mes roses
***
Larmes de pluie
(2011)
L’averse frappe à mes carreaux
Et ses milliards de gouttes d’eau
Sans fin déborde de mes yeux
Noyant mon cœur. Je pleure, il pleut !
J’attends en vain une éclaircie
Dans le ciel gris et sur ma vie.
Le soleil tarde à reparaître
Dans mon cœur comme à ma fenêtre.
J’aime la pluie quand elle arrose
Au jardin mes dernières roses
Qu’elle redonne des couleurs
Au gazon jauni qui se meurt.
Mais là, c’est trop, elle exagère !
Ma coupe est pleine d’eau amère
Où je me noie. Je pleure, il pleut.
La pluie déborde de mes yeux.
***
Pleurs d’automne
(2011)
Il pleut ma douce mère et les feux de l’automne
Sous ces larmes de pluie finiront par s’éteindre.
Voici déjà novembre, le vent s’époumone…
Où tu vis désormais, plus rien ne peut t’atteindre.
Pour toi à tout jamais les saisons seront belles,
Tu n’en connaitras plus que l’infinie douceur.
Fini des froids hivers la morsure cruelle,
Des étés orageux l’implacable lourdeur.
Tes printemps pour toujours crouleront sous les fleurs,
Tu pourras te baigner aux divines rivières,
Gravir tous les sommets sans peine ni douleurs,
Danser à tous les bals, gracieuse et légère.
À papa qui là-haut patiemment t’attendait,
Tu chanteras sans fin des mélodies joyeuses
Que peut-être d’en bas moi aussi j’entendrai.
Alors se tariront mes larmes douloureuses.
Il pleut ma douce mère et je pleure ta mort.
Sans toi je ne vois plus la beauté de l’automne.
Ô comme je voudrais que tu sois là encore !
Bientôt viendra décembre. Déjà je frissonne…
***
Morosité (8/10/2012)
Le ciel est gris, tombe l’averse
Le vent secoue l’arbre qui plie
L’or de ses larmes se déverse
Et moi je pleure avec la pluie.
Le vent secoue l’arbre qui plie.
Pourrissent les ultimes roses
Et moi je pleure avec la pluie.
La grisaille me rend morose.
Pourrissent les ultimes roses
Au loin l’été s’est évanoui.
La grisaille me rend morose
Rien ne vient tromper mon ennui.
Au loin l’été s’est évanoui.
Fini le soleil, les vacances
Rien ne vient tromper mon ennui !
Où est le temps de l’insouciance ?
Fini le soleil, les vacances !
Le gai souvenir se disperse…
Où est le temps de l’insouciance ?
Le ciel est gris, tombe l’averse.
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Dicton…dit-on (9/06/ 2013)
« À la Saint Médard mon Dieu qu’il a plu ! »
Disait la chanson que chantait ma mère.
Bronzer toute nue, hier j’aurais pu
Car c’est aujourd’hui que l’eau est amère !
Rageuse la pluie frappe mes carreaux
Noyant du soleil les derniers vestiges.
Triste et résigné, sous les trombes d’eau
Mon rosier sanglote en ployant ses tiges
Un dicton nous dit qu’à la Saint Médard
S’il tombe des cordes c’est la misère,
La fête à pas d’chance, la Saint Riflard
Et quarante jours de sombre galère !
Or c’est l’astre d’or qui fut cette année
De cette journée l’invité surprise.
Si j’en fus heureuse autant qu’étonnée
Du ciel j’ai guetté la nue insoumise.
Je crains à présent que Saint Barnabé
Ne remette à l’heure bien des pendules
Et que de tonnerre et de pluie armé
Il ne fasse taire les incrédules.
***
Poème d’orage (24/07/2013)
De nouveau le soleil a fui sous les nuées
Et le ciel en grondant laisse éclater sa rage
Les abeilles désertent les fleurs attristées
Dont les corolles pleurent des larmes d’orage
Le nez à la fenêtre la minette attend
Que cessent, pour sortir, les plus grosses averses.
Dans ses yeux je croire lire du ressentiment
Devant la porte close à l’eau qui se déverse
Hier encor joyeuse la cité se tait
Je n’entends plus les cris des enfants en vacances
Après tant de jours gris, Dieu sait qu’on l’attendait
Ce soleil de juillet, comme une récompense !
Les seuls qui soient heureux, je crois, sont les oiseaux !
Bien à l’abri des haies, le petit peuple piaille.
Les doigts sur le clavier j’entends les trombes d’eau
Tandis que pour tromper l’attente je rimaille.
Je n’aime pas la pluie, ni ses mouillés concerts
Je l’ai dit mille fois, j’en ai fait maints poèmes
Justement me démange enfin le dernier vers
Il est temps ! Tout ce gris m’assombrit, j’ai la flemme.
***
Des gouttes et des couleurs (20/05/2014)
« Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits… »
Un autre un jour l’a dit,
Ce pourrait être moi !
Mais non ami poète,
Je n’aime pas la pluie
Et moi ce bruit m’embête
Bien plus qu’il ne m’ennuie !
« Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville… »
Du ciel gris la couleur
A déteint sur les tuiles
Des toits de ma cité
Noyée sous les averses.
Je préfère l’été !
À bas l’eau qui transperce
Moi, le chant de la pluie
Nuit à ma bonne humeur
Toute gaité m’a fuie
« Il pleure dans mon cœur… »
***
Météoro…Folie (3/06/2016)
Le ciel est gris
Gorgé de pluie
Et je m’ennuie…
Voilà des rimes
Couleur déprime
Avec en prime
Un flot d’soucis.
Soleil tu dors
Tu fais le mort
Au fond d’ton lit !
Tout est en pleurs
Même mes fleurs
Que l’chagrin plie.
L’oiseau se cache
Un rien me fâche,
Mauvaise humeur !
J’en ai ma claque
D’être patraque
L’cœur dans les flaques !
Et on nous dit
Soir et midi
Que c’est l’été
D’la météo
D’pas s’inquiéter,
Qu’ça va cesser
Que très bientôt
Il fera beau !
Alors pourquoi
Expliquez-moi
Tant de brav’gens
Les pieds dans l’eau ?
***
Pluie d’humour (16/06/2016)
L’été s’approche
Á grands pas, détrempés !
Dieu qu’il fait moche !
Á en rester couché.
Mais je me lève
Quand même, à reculons
J’oublie mes rêves
J’enfile mes chaussons.
Robe de chambre ?
Oui ! Il fait assez frais !
Temps de novembre
Mi-juin, qui le croirait ?
Quelle misère !
La pluie frappe aux carreaux,
Pourtant j’espère :
Demain il fera beau !
Mon chat ronronne
Lové sur mes genoux
Moi je frissonne,
Hélas, le temps s’en fout !
Il fait si moche !
J’étais bien dans mon lit.
L’été s’approche…
Enfin, c’est ce qu’on dit !
***
La pluie (25/11/2016)
(2)
Le petit arbrisseau que l’on vient de planter
Soupire bienheureux en absorbant les gouttes
De l’averse qui tombe et arrose ses pieds.
C’est là qu’il va grandir ! Ce jardin, c’est sa route !
Qu’elle est douce la pluie qui le fera pousser
Qui fera voyager sous terre ses racines !
Il semble qu’elles veuillent déjà s’étaler
Abondamment gorgées par l’offrande divine.
Il sait qu’à force d’eau, un jour il sera grand
Qu’il deviendra c’est sûr, un arbre centenaire
Qui saura résister aux plus forts coups de vent
Ou encore aux tempêtes les plus meurtrières.
Je voudrais être comme ce frêle arbrisseau
Qui ne voit en l’averse que l’eau bienfaisante
Mais quand je vois grossir rivières et ruisseaux
Je me dis que la pluie est parfois bien méchante !
Des arbres arrachés, des terres inondées
Des familles privées d’un toit sous les orages
Non, la pluie ce n’est pas que fraîche et douce ondée !
C’est aussi trop souvent, déferlement de rage !
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Tags : pluie, ciel, soleil, d’eau
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Commentaires
que de pluie effectivement elle est souvent là maintenant
gros bisous du jour bon samedi bon weekend mon amie
bravo amitiés
Bonjour Anne-Marie, super que tout cela. Quel agréable partage ! Bon matin et belle fin de semaine. Gros bisous ♥
Tombe, tombe la pluie ! J'ai bien aimé lire tes poèmes qui s'écoulent comme la pluie dans le cœur. Bonne journée. Daniel
En te lisant
J'ai sourri
Enfant
J'adorais sauter dans les flaques d'eau
Pieds joints
Evidemment
Ma mère me disait le reste
Trempée comme la soupe
Je l'étais
Je trouvais cela tellement marrant
Surtout quand je tombais dedans ...
Que d'eau que d'eau ici certes il en faut pour notre survie, celle de la nature, mais cette année, par endroits, que dire, sinon soupirer après avoir tout perdu, toit et biens comme chez "moi" au plat pays.... bises JB
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Un beau bonjour à toi ma belle écrivaine
Comme je suis contente de te retrouver
Je viens de me remettre à mes blogs et aussi à écrire
Je n'ai pas perdu mon style de romantique tu sais
Je comprends tes écrits ici, il sont tellement beaux
malgré la tristesse qui se dégage de la pluie qui dévale souvent sur nos toitures et qui font tellement de dégâts aussi. Notre planète porte un dérèglement dans tous ses climats
Je suis heureuse de t'avoir lue
J'espère pouvoir revenir, je dis espère, parce que j'ai tellement d'occupations entre autre de nombreux blogs !
Sourire ! Mais le tout tient mon moral !
Gros bisou, prends bien soin de toi
si le coeur t'en dit, viens me voir au fofo
Tu as encore ta place
Jane xx