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RETOUR
Deux poèmes anciens pour vous dire que je reviens...
Retour (2011)
Je n’étais pas très loin, pourtant j’étais en rade
Seule dans un désert de silence absolu
Je m’en reviens vers vous, amis et camarades
Le cœur en bandoulière, encore un peu confus.
Je m’en reviens si lasse, amère et repentante
Quêter votre indulgence, demander pardon
D’avoir été pour vous aussi souvent absente
D’avoir par mon mutisme coupé tous les ponts.
Je veux les effacer mes soucis et mes peines,
Et tous mes désespoirs et mes longs jours d’ennui
Oui, je les quitte enfin ces contrées peu amènes
Où vous n’êtes pas là, où l’amitié me fuit.
Je veux croire au bonheur, à la douceur de vivre
Au soleil qui réchauffe, au printemps revenu
À la tendresse qui de tous les maux délivre,
Au partage, au sourire de cet inconnu
Comme moi tout ému devant la fleur éclose,
Comme moi enchanté par un rire d’enfant.
J’avais trop oublié que même une humble rose
Pour qui sait regarder est un enchantement.
Derrière moi je laisse le sable et le vide,
Les traces de mes pas, mes peurs et mes regrets,
Mes silences aussi, les angoisses morbides
Qui de vous mes amis, n’ont fait que m’éloigner.
Je vous ouvre mon cœur encore en bandoulière.
Il y fait toujours noir mais je compte sur vous
Pour y remettre un peu d’amour et de lumière,
Pour accrocher des fleurs d’amitié à mon cou
***
Ne croyez pas (2012)
Surtout ne croyez pas que je n’ai rien à dire
Mais trop souvent encore les mots se refusent
Alors qu’en mon cerveau pourtant les idées fusent
Qui s’effacent avant que j’aie pu les écrire.
Mes mots mes cris comme des bulles de savon
Emportés par le vent, s’envolent puis explosent
Ou sur le front nacré de la lune se posent
Semblables à de noirs et tristes papillons.
Dans l’encre de la nuit j’ai beau tremper ma plume
Ma page reste blanche désespérément,
Je n’y peux aligner ni bonheur ni tourment,
Je ne peux même pas y décrire la brume.
Ce brouillard insidieux qui me cerne et m’oppresse
Je voudrais à deux mains pouvoir le déchirer
Puis retrouver mes mots pour écrire et crier
Sur mes lignes l’amour autant que la détresse.
Mais écrire car c’est de vivre ma raison !
Faire lever les mots, conjuguer tous les verbes,
De mes rêves fleuris composer mille gerbes
Que je déposerai aux seuils de vos maisons.
Tags : Retour, absence, amis
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Commentaires
On est très contents de te retrouver même si l'absence fut un peu longue parfois elle est impérative pour se recentrer.......Bravo d'y être parvenue...du moins je l'espère. Bisous
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Samedi 9 Novembre 2019 à 11:09
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Après les moments difficiles revient l'envie d'écrire et de partager, ravie de te lire.
Bises
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Samedi 9 Novembre 2019 à 11:08
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Bonsoir Anne-Marie,
Un très beau poème qui m'a beaucoup émue.
Nous connaissons tous ces moments de vide où tout nous semble compliqué.
Mais l'amitié se moque de ces aléas. Elle reste là, toujours fidèle .
Belle et douce soirée à toi.
Bisous,
Martine
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Samedi 9 Novembre 2019 à 11:05
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Beau et émouvant. Tu as eu le courage de revenir c'est le principal je suis très heureuse de te lire. Bisous-
Samedi 9 Novembre 2019 à 11:02
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plus rien sur le blog depuis j'espère que tu vas bien quand même. Amitiés et douces fêtes