• De mots et d'autre

     

    DE MOTS ET D'AUTRES

    Mes inspirations du moment, sans rime ni raison...

    Des témoignages aussi de ma propre vie, d'instants, de souvenirs...

     

  • Aux mamans d'ici, aux mamans d'ailleurs, aux maman parties

    ***

    Maman (29/05/2015)

     

    Il n’est rien de plus doux que ce mot qu’un enfant

    Pour la première fois, prononce en balbutiant

    Maman, je voudrais tant me rappeler ce jour

    Où pour toi je l’ai dit, les yeux remplis d’amour.

     

    Puis vient le temps béni du tout premier poème

    Qu’à l’école on apprend pour lui dire « Je t’aime !

    Tu es bien plus jolie que la plus belle fleur

    Je te donne aujourd’hui ces mots avec mon cœur ! »

     

    Qu’ils sont beaux ces dessins patiemment coloriés

    Que vous m’avez offerts, les doigts encor tachés

    De feutre ou de peinture. Et mon regard se mouille

    Au souvenir ému de vos colliers de nouilles

     

    Et de tous ces cadeaux fabriqués en secret

    Que le grand jour venu j’aimais tant déballer.

    N’avais-je pas pourtant comme toutes les mères

    Fourni le plus souvent, l’air de rien, la matière ?

     

    Ces simples présents-là sont plus chers à mon cœur

    Que parfums capiteux ou bijoux de valeur

    Mais il est un trésor à mes yeux de maman

    Qui vaut bien une fête : c’est vous mes enfants !

    ***

    La vieille mère

     

    Aujourd'hui elle a mis sa jolie robe blanche,

    Celle des jours de fête ou celle du dimanche...

    Comme elle aimait ce temps béni, quand ses enfants

    Lui récitaient émus,de jolis compliments !

     

    "Tu es pour moi maman, la plus belle des roses

    Dans ton cœur plein d'amour ces mots doux je dépose,

    Pour te dire en ce jour :bonne fête maman !

    Je t'aimerai toujours, même devenu grand"

     

    Oh oui, ils ont grandi ses garçons et ses filles

    Fondant l'un après l'autre leur propre famille !

    Ils ont fait des enfants qui ont fait des enfants..

    Elle se sent bien vieille,a-t-elle fait son temps ?.

     

    Dans sa robe de fête, impatiente elle guette

    Elle attend ses "petits" pour eux tous elle est prête,

    Son cœur n'a pas vieilli, il bat pour ses enfants

    Ceux qui lui récitaient de jolis compliments !

     

    Du bruit sur le perron et derrière la porte

    Un joyeux hourvari qui soudain la transporte !

    Ils sont là tous les fruits que son ventre à portés

    C'est son plus beau cadeau :ils n'ont pas oublié.

     

    18/05/2024

    ***

    Prière à ma mère

     

    Tes yeux bleus délavés d’avoir versé souvent

    Autant de pleurs de joie que de larmes amères

    Au milieu des étoiles brillent à présent.

    De là-haut je t’en prie, veille sur nous ma mère !

     

    Efface nos chagrins, sèche nos yeux mouillés,

    Sur nos cœurs éplorés que ta main soit légère

    Que du vide de toi nous soyons consolés.

    De là-haut je t’en prie, apaise-nous ma mère !

     

    Tu as beaucoup souffert, tu as beaucoup aimé

    L’amour t’a rendue riche en dépit des misères

    Lorsque l’un d’entre nous connaît l’adversité

    De là-haut je t’en prie, protège-le ma mère !

     

    Tu voulais ardemment que nous restions liés.

    Plus qu’un simple souhait, c’était une prière :

    « Aimez-vous mes enfants ! »Nous as-tu répété

    De là-haut aide-nous à t’obéir ma mère !

     

    Tes yeux bleus désormais plus bleus que l’océan

    Tendrement sur nous tous déversent leur lumière

    Nous resterons unis, nous t’en faisons serment.

    De là-haut je t’en prie, veille sur nous ma mère !

     

    (Partie rejoindre les étoiles le 28 septembre 2011)

     

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  • On l'appelait Simplet...

     

    On l'appelait Simplet

     

    Ce matin, une âme s'est envolée, emportée vers le ciel par les blanches ailes d'une Colombe

    On l'appelait Simplet, ou le "bredin". Il était le simple d'esprit; l'idiot du village dont on se moquait gentiment mais que tous aimaient et protégeaient de la méchante raillerie des "estrangers" qui traversaient cette petite commune du fin fond de la France. Tous les habitants étaient heureux et fiers d'avoir leur bredin. "Il porte chance" disait-on "Son âme candide et pure éloigne les démons" Affirmait la grand-mère de Simplet qui était de surcroît le seul membre encore en vie de la famille de l'adolescent. Ses parents, qui l'avaient eu sur le tard, étaient morts la même nuit dans l'incendie de leur ferme. Simplet leur unique enfant, en avait réchappé parce qu'il dormait chez son aïeule. Il n'avait que cinq ans lors du drame et personne encore ne pouvait deviner qu'il était ce qu'on appelle communément un enfant attardé.

    " Jean Dormeur, notre cher Simplet nous a quittés. Il était notre enfant à tous, le Béni du village. La maladie nous l'a enlevé. Il s'est endormi comme il a toujours vécu, bienheureux, le sourire aux lèvres. En souvenir de la beauté si simple de son âme et de son éternelle bonté, rappelons-nous ce merveilleux poème que René Fallet aurait pu écrire pour lui !" Prononça le curé en guise d'oraison funèbre. Puis de sa voix grave et profonde, il commença à réciter :

    " Il est mort, celui qui parlait aux escargots

    Qui savait le printemps, le soir et le matin

    On entend sur la route encore ses sabots.

    Le bredin est parti dans le ciel de bredins.

    Il avait pour ami, le vent, les libellules,

    Ce soir le vent qui pleure a comme de la peine.

    Il est mort, celui qui s'amusait d'une bulle,

    D'une odeur de muguet, d'un refrain de fontaine

    Et ne le verra plus le lapin de garenne

    Danser sur les chemins qui mènent dans la Lune.

    Il est mort..."

    D'où tu es Jean Dormeur, cher enfant de nos cœurs, toi qui fus notre Simplet si plein de bon sens, protège nous car en vérité, toi tu étais un Sage et c'est nous hélas, qui sommes fous .

    ©A-M Lejeune

    13/05/2024

     ***

    Voir : (René FalletChant dunèbre pour un ami bredin, 1962)

    http://aln03.eklablog.com/poeme-de-rene-fallet-chant-funebre-pour-un-ami-bredin-a93170829

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  • Dernièrement pour mon propre atelier d'écriture sur mon blog "Défis et moi", j'ai écrit un texte concernant le rêve et son influence sur mon processus d'écriture romanesque.

    Je rêve chaque nuit. Si quelques uns de mes songes s'évaporent dès le réveil, dans la majorité des cas, ils restent étonnamment clairs et vivants. De vrais petits films bien rangés dans ma cinémathèque mémorielle. Certains m'ont même si fortement marquée que je m'en souviens encore après de nombreuses  années.

    Deux d'entre eux, très particuliers ont tant et si bien nourri mon imagination qu'ils ont été les prémices de deux de mes romans :"Le Septième Rassemblement" et ","Les rêves d’Élisa"

    Pour le premier, dans ce rêve j'étais en train d'écrire une histoire se déroulant dans les années 2050. j'en étais au prologue dans lequel je décrivais l'état du Monde après bien des catastrophes qui avaient amené les dirigeants de toute la planète à inverser les dangereuses actions des peuples qui menaient l'Humanité à sa fin. J'en étais à la France et au désarmement. Je cherchais en vain le nom d'un lieu que j'avais traversé durant les vacances. Il s'agissait en l'occurrence du plateau du Canjuers et de ses installations militaires mais je ne m'en souvenais pas. Là dessus, ma fille est venue me réveiller pour le repas de midi. Je travaillais de nuit alors ma petite famille me laissait dormir. Frustrée, j'ai dit à ma fille qu'elle avait interrompu mon rêve. Elle m'a demandé de lui raconter. "Ben, écris-le !" M'a-t-elle lancé comme un défi. Le soir même j'écrivais les 50 premières pages de ce qui allait devenir un gros roman en deux tomes. Après avoir demandé à mon mari de me rappeler ce lieu dont j'avais oublié le nom.

    Pour le deuxième je me rappelle très clairement ce réveil troublant, encore perdue dans mon rêve, je me demandais terrifiée où j'étais. Dans mes narines subsistaient les miasmes puants de la caverne où je m'étais endormie, petite fille de 8 ans, sous des peaux de bête entre ma grand-mère et ma mère. J'en sentais toujours dans mes os le froid et l'humidité. Je gardais en moi la peur ressentie par cette fillette de la préhistoire.

    C'était exactement comme je le décris dans le prologue des rêves d'Élisa : 

    Recroquevillée sur la couche d’herbe sèche, la fillette grelotte en dépit de l’épaisse fourrure d’auroch qui la recouvre mais c’est de peur plus que de froid. Quoique la caverne reste fraîche même en cette saison douce.

    Elle tremble parce qu’elle a peur de la nuit. Une peur terrible, irraisonnée comme celle que devaient ressentir les anciens au temps où la glace régnait sur le monde…

    J'ai commencé il y a bien longtemps déjà, un autre roman né d'un rêve très étrange où j'étais un petit garçon assis sur un tronc d'arbre au milieu d'une clairière. Je discutais avec ma grand-mère, lui demandant pourquoi notre communauté était si différente et pourquoi nous, les Duals nous étions obligés de vivre dans cette forêt, isolés du reste du monde. Je me suis un peu perdue dans les détours inattendus de cette histoire mais je compte bien retrouver un jour la trace de ce petit garçon que j'avais fait grandir au fil des pages.

    En attendant, j'espère le prochain rêve qui me conduira sur les chemins tortueux de l'écriture.

     


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  • La grogne des agriculteurs, je la comprends et je la soutiens.

    Qu'ils soient en colère et fatigués de travailler si dur  pour des clopinettes, normal !

    Qu'ils aient peur pour l'avenir de leur profession dans le contexte actuel qu'il soit climatique ou géo politique  avec L'Europe qui pèse lourd dans la balance en imposant des normes qui ne sont pas les mêmes pour tous au final, normal ! 

     Qu'ils en aient ras le bol de la lourdeur de leurs charges et de celle des tracasseries administratives , normal !

    Qu'ils se plaignent de leur faible rémunération par rapport au prix que nous, nous payons chez les distributeurs , normal !

    Qu'ils attendent des consommateurs plus de soutien en leur demandant de privilégier les produits français, Normal !

    Mais qui soutient les petits salaires et les petites retraites qui contraignent les gens  à sacrifier le bon au profit du moins cher ?

    Quand je fais mes courses, comme beaucoup, j'écoute la grogne de mon porte-monnaie qui me dit qu'il se vide bien trop vite tant le coût de la vie augmente en permanence ! Je vais donc au moins cher, question de survie et d'équilibre de mon tout petit budget de petite retraitée.

    Pour autant et chaque fois que c'est possible, j'achète local et en vente directe mais seulement si ce qui m'est proposé est moins cher  que les produits français vendus dans la grande distribution ou si le prix est équivalent au moins cher importé de ma grande surface. Je ne vais plus sur le marché, hélas et je n'achète pas non plus dans les petits commerces qui ne vendent pas forcément que du français et qui sont bien plus chers, ce qui est compréhensible puisqu'ils ont un moins gros volume de produits. Mais ça, mon porte-monnaie s'en moque !

    Ainsi cela fait des années que j'achète mes pommes de terre chez un vieux couple d'agriculteurs du coin qui sert d'intermédiaire à d'autres producteurs locaux : pommes, endives, miel que j'achète donc également chez eux quand il y en a.

    Ils vendaient aussi les légumes de leur potager mais depuis que son mari est mort, la vieille dame, plus de 85 ans,  qui trie encore et met en sac les pommes de terre que son fils cultive et récolte, ne fait plus de jardinage.

    Pour les légumes, je me sers comme beaucoup le font désormais, dans les casiers attenants aux exploitations locales. C'est généralement moins cher que dans ma grande surface. Et bien meilleur, j'en conviens !

    Voilà, je fais comme je peux avec mes moyens très moyens. Sûr que je mangerais mieux si je le pouvais mais...

    Donc, j'écoute et je soutiens la grogne de mon porte-monnaie ! Qui le ferait si moi je ne le faisais pas ?


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  • Il était une fois, il y a un peu plus d'un demi siècle,  deux amoureux qui préparait leurs épousailles. Comme il était de tradition en ces temps lointains il fallait organiser le cortège puis les agapes, de manière à ce que nul célibataire ne se retrouve esseulé. A chaque cavalier sa cavalière. Ce qui n'est point chose aisée.  Qu'un couple- fût il éphémère- soit mal assorti, et c'est toute l'harmonie de la fête qui risquait d'en pâtir !  Entre familles et amis des deux côtés , après quelques tractations, la tâche fut assez aisément accomplie. Or un problème restait à résoudre :Quel cavalier acceptable pouvait on attribuer à la soeur aînée du futur époux ?  La trentaine, divorcée, quatre enfants ! Impossible de lui servir un godelureau. Il n'y en avait d'ailleurs plus aucun de disponible. Le seul sur la liste des invités qui ne soit pas encore casé, était le frère aîné de la future épousée. Plus jeune de cinq ans mais que sa barbe et sa force tranquille faisaient paraître plus âgé. Le sort en était jeté ! Le dernier couple était enfin formé. Appelons les J et J-C. Donc, le beau jour des noces, J et J-C marchèrent ensemble  au sein du joyeux cortège, furent ensemble assis à la mairie et à l'église, puis dans la tablée du repas qui suivit. Ensemble ils dansèrent et ne se quittèrent pas d'une semelle...

    Le lendemain, les mariés reconduisaient  le frère aîné et la maman de la mariée à la gare, laquelle glissait dans l'oreille de sa fille, que J-C, taciturne pour le coup, laissait un peu de son coeur dans cette ville où, étrange hasard de la vie, elle l'avait conçu 25 ans plus tôt. De retour chez les parents du marié, ils retrouvaient J, assise à la table de la cuisine qui leur avouait, de l'émotion dans la voix, que J-C la réconcilierait volontiers avec le mariage.

    Quelques temps plus tard, la mariée recevait de son frère une lettre explicite quant à ses sentiments pour J qui de son côté, apparemment éprise elle aussi  et en visite chez les jeunes mariés, demandait s'il était possible qu'elle rencontre J-C chez eux, hors de la présence des enfants.

    La rencontre eut lieu. L'accord fut scellé. J-C vint s'installer chez J. Il fallait apprivoiser les enfants dont l'aîné avait demandé à la mariée si son grand frère était sérieux. Pas question pour eux qu'un autre homme fasse souffrir leur maman !

    Un an plus tard, en décembre, J et J-C se mariaient à leur tour avec pour seuls témoins ceux qui avaient présidé à leur rencontre. Leur noce fut officialisée lors d'un mémorable repas de Noël chez eux.

    La belle histoire dure depuis tout ce temps et elle durera encore longtemps, espérons-le, pour ces deux couples très spéciaux. Les aînés de chaque famille mariés avec les troisièmes.

    Pour J-C, à part le fait d'avoir rencontré la femme de sa vie lors du mariage de sa soeur, le plus beau cadeau fut sans nul doute le diplôme de "meilleur papa du monde" qu'il reçut des mains des quatre enfants de J.

    Pour les mariés d'il y a un peu plus d'un demi siècle, le plus beau des cadeaux, ce fut la réussite  dans la durée de ce couple qu'ils avaient tant craint de former pour que chaque cavalière ait son cavalier d'un jour.

     


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