• Ils me sont revenus en mémoire après avoir retrouvé les paroles de la complainte de Saint Nicolas que nous chantait notre mère . Une horrible histoire de 3 petits enfants tués et découpés en morceaux par un horrible boucher qui les met au saloir comme de la viande de porc ! Même si Saint Nicolas, passant par là au bout de 7 ans, les ressuscite, l'histoire n'en est pas moins effrayante.

    A bien y réfléchir, beaucoup de celles qui nous furent racontées, le sont tout autant  même si elles ont une fin heureuse ! Elles sont ou tristes ou sanglantes !

    Ainsi, dans "Le petit Poucet" Les parents perdent leurs 7 enfants en forêt parce qu'ils ne peuvent les nourrir. Ils trouvent asile chez un ogre qui décide d'en faire son repas. Il mangera ses 7 filles à leur place, grâce à la ruse de Poucet.

    Dans " Le petit Chaperon rouge" version non remaniée, le loup dévore la mère-grand et prend sa place dans l'idée de dévorer également la fillette !

    "Hansel et Gretel" Eux aussi, sont perdus par leur parents dans la forêt.Ils trouvent refuge chez une horrible sorcière dévoreuse d'enfants.

    "La petite fille aux allumettes" survit comme une pauvresse dans la rue en vendant des allumettes, qu'elle allume une à une pour se réchauffer, en regardant par les fenêtres des maisons, les gens qui font bombance.

    Blanchette, "La petite chèvre de monsieur Seguin" finit dévorée par le loup...

    Ces histoires-là me sont revenues facilement ! Comme moi, en cherchant bien, vous pourriez sûrement en trouver des tas d'autres dans le même genre.

    Mais après tout, il semblerait que les enfants d'hier, tout comme ceux d'aujourd'hui,  aiment avoir peur !

    Rappelez-vous ! L'un de nos jeux n'était-il pas "Promenons-nous dans le bois ,pendant que le loup n'y est pas, car s'il y était, il nous mangerait. Loup y es-tu ? Que fais-tu?

    En tout cas, moi je préférais nettement les merveilleuses histoires que nous racontait notre frère aîné pour nous aider à nous endormir ! Pas d'ogre, pas de loup, pas d'horribles sorcières ou de cruels bouchers ! Rien que du rêve et de folles aventures !


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  • Aujourd'hui, avec notre petite fille, nous avons évoqué quelques rencontres qui nous ont marqués. Elles concernaient des personnes qui se lancent dans des voyages moins conventionnels que par le train, par avion , en bateau ou en voiture.

    Entre autres vacanciers à vélo et marcheurs de tous poils, le plus extraordinaire fut cet homme que nous avons croisé il y a plus de 20 ans, au cours de nos vacances en Haute-Provence. Nous montions un col en voiture, tranquilles. Lui le faisait en poussant une brouette bien chargée ! Si si, je vous assure que c'est vrai !

    En arrivant au camping, à Barrême, situé sur la route Napoléon à environ 30 km de Digne, nous avons raconté cette étonnante rencontre, en nous demandant où pouvait bien aller ce drôle de voyageur.

    Quelle ne fut pas notre surprise de le voir débarquer au camping 2 jours plus tard !

    Il a posé sa brouette sur son emplacement, a disposé une bâche entre les deux bras de son véhicule, avec un piquet à l'autre bout  en guise d'abri pour la nuit, puis il est allé prendre une douche. Nous l'avons vu ressortir des sanitaires habillé comme un monsieur des temps jadis :  pantalon  noir très classe, chemise blanche et noeud papillon, canotier... Et le voilà parti au village pour se payer un bon petit resto ! Après quoi il est revenu dormir , sous son petit abri-brouette. 

    Curieux de cette bonne curiosité qui nous donne envie de mieux connaître les gens , mon fils et moi, nous sommes allés l'interroger le lendemain sur cette étrange façon de voyager. Il nous a expliqué qu'il avait entrepris, année après année, de répertorier le maximum de traces écrites laissées par les bâtisseurs d'églises, nous apprenant ainsi que c'est dans les cryptes qu'on peut en découvrir le plus. Il les prenait en photo et notait les noms dans un carnet de voyage . Ce monsieur très original dans le meilleur sens du terme, nous a avoué qu'il n'était pas croyant mais qu'il avait une grande passion pour les églises, patrimoines de notre pays, et surtout pour les "petites gens" qui avaient contribué à les ériger.

    Il avait en outre une théorie des plus fantastiques, sur les origines de notre humaine présence sur la Terre. Selon lui, nous sommes les descendants d'une race  extraterrestre, venu y établir une colonie. Notre vraie planète est très lointaine et nous sommes appelés à y retourner un jour. Notre  propre descendance dans le futur en tout cas !

    Lorsque  d'autres campeurs venus l'écouter, lui ont dit que c'était assez "fumeux" comme théorie tout de même, il a répliqué avec beaucoup d'esprit d'à propos, que ce n'était pas plus fumeux que de croire en un Dieu invisible et omnipotent, qui aurait créé, l'univers, la Terre, un premier couple d'humains desquels nous serions tous censés descendre.  Et d'ajouter le plus sérieusement du monde : "Ce qui me sidère le plus voyez-vous, c'est qu'autant de gens prétendument intelligents,  pensent en toute bonne foi,  que nous sommes,  nous les humains, les seuls habitants de l'immensité infinie de l'Univers"

    Le lendemain, notre extraordinaire extra terrestre, reprenait la route avec sa brouette.

    PS : petite précision utile, ceci est une histoire vraie !

    05/08/2022

    ©A-M Lejeune

     


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  •  Avant de déménager du quartier, il a été mon voisin.

    Il habitait derrière chez nous avec ses parents et sa petite soeur !

    Une famille assez bruyante avec laquelle il nous est arrivé d'avoir  "des mots" comme on dit !

    Lui était un jeune chanteur passionné qui s'en battait l'aile de gêner le voisinage avec ses répétitions à tue- tête.

    Il y a eu cette mémorable fois où  de sa cour, il a gratifié tout le quartier  qui n'en demandait pas tant, d'un " concert", sono à fond la caisse . Il a duré des heures ! A nous casser les tympans  et à nous briser les nerfs ! Ce jour-là, ça a failli mal tourner , vraiment !

    Il a fallu menacer d'appeler les flics pour que ça cesse  !

    A vrai dire, je ne l'aimais pas beaucoup ! Ni sa famille très sans-gêne !

    Juste avant la fête de la musique, très fier et avec raison, il annonçait ses participations à différents concerts dans notre région. Ce furent ses derniers !

    Il avait encore des tas de beaux projets. Ils n'aboutiront jamais !

    La mort sous la forme d'un camion, l'a fauché en pleine jeunesse sur une route  glissante de campagne au petit matin.

    Il n'avait pas 20 ans !

    Repose en paix Antoine Lenoir

     

     


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  • Pour vous rassurer, c'est juste la reprise du "fatigué, fatigué " de Renaud dans ce texte magnifique mais  désabusé : Je viens de le recopier sur Facebook, 7 ans après l'avoir partagé...

    ***

    Le 21 juin 2015, mon amie Sophie Copinne, partageait un texte de Renaud, que j'ai à mon tour partagé le lendemain !
    Outre que ce texte est d'une grande poésie et d'une extraordinaire profondeur, je le trouve hélas toujours trop tristement d'actualité, 7 ans après.
    Il semblerait que nous apprenions bien peu de nos humaines erreurs...
    ***
    "Jamais une statue ne sera assez grande
    Pour dépasser la cime du moindre peuplier
    Et les arbres ont le cœur infiniment plus tendre
    Que celui des hommes qui les ont plantés
    Pour toucher la sagesse qui ne viendra jamais
    Je changerai la sève du premier olivier
    Contre mon sang impur d'être civilisé
    Responsable anonyme de tout le sang versé
    Fatigué, fatigué
    Fatigué du mensonge et de la vérité
    Que je croyais si belle, que je voulais aimer
    Et qui est si cruelle que je m'y suis brûlé
    Fatigué, fatigué
    Fatigué d'habiter sur la planète Terre
    Sur ce brin de poussière, sur ce caillou minable
    Sur cette fausse étoile perdue dans l'univers
    Berceau de la bêtise et royaume du mal
    Où la plus évoluée parmi les créatures
    A inventé la haine, le racisme et la guerre
    Et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs
    Et amène le sage à cracher sur son frère
    Fatigué, fatigué
    Fatigué de parler, fatigué de me taire
    Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère
    Quand la moitié du monde en assassine un tiers
    Fatigué, fatigué
    Fatigué de ces hommes qui ont tué les indiens
    Massacré les baleines, et bâillonné la vie
    Exterminé les loups, mis des colliers aux chiens
    Qui ont même réussi à pourrir la pluie
    La liste est bien trop longue de tout ce qui m'écœure
    Depuis l'horreur banale du moindre fait divers
    Il n'y a plus assez de place dans mon cœur
    Pour loger la révolte, le dégoût, la colère
    Fatigué, fatigué
    Fatigué d'espérer et fatigué de croire
    A ces idées brandies comme des étendards
    Et pour lesquelles tant d'hommes ont connu l'abattoir
    Fatigué, fatigué
    Je voudrais être un arbre, boire à l'eau des orages
    Pour nourrir la terre, être ami des oiseaux
    Et puis avoir la tête si haut dans les nuages
    Pour qu'aucun homme ne puisse y planter un drapeau
    Je voudrais être un arbre et plonger mes racines
    Au cœur de cette terre que j'aime tellement
    Et que ces putains d'hommes chaque jour assassinent
    Je voudrais le silence enfin et puis le vent
    Fatigué, fatigué
    Fatigué de haïr et fatigué d'aimer
    Surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier
    Fatigué des discours, des paroles sacrées
    Fatigué, fatigué
    Fatigué de sourire, fatigué de pleurer
    Fatigué de chercher quelques traces d'amour
    Dans l'océan de boue où sombre la pensée
    Fatigué, fatigué........"
     
     
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  • Mais qu'en avons-nous fait ?

    Nous la polluons, nous pillons sans vergogne ses ressources !

    Nous sommes incapables de nous mettre TOUS d'accord pour la préserver !

    Nous  y allumons  des feux de guerre depuis la nuit des temps 

    Je dis NOUS parce que nous sommes à divers degrés sur l'échelle de nos exactions humaines, TOUS responsables de son état actuel.

    C'est le jour de la Terre....

    De la même façon qu'il n'y a pas de petits gestes pour détruire, il n'y a pas de petits geste pour reconstruire, réparer nos manquements.

    NOUS TOUS, nous avons à notre petite aune, le pouvoir de changer les choses pour la sauver pendant qu'il en est encore temps !

    Nous le devons à nos enfants. Nous le devons à NOTRE TERRE.

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