Un petit clin d'oeil à Jill Bill et  au prénom "Valmont" de sa cour de récré du mercredi, avec ce poème écrrit en 2010

Eh oui, le temps passe...

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Le séducteur (2/11/2010)

Il surfe sur des vagues d’amours éphémères,

Papillonne léger sans jamais se poser

Fait jaillir  inconscient tant de larmes amères

Fanfaronne et séduit presque sans y penser.

Il est si sûr de lui, si imbu de ses charmes

Qu’il ne voit dans les autres que pâles reflets

Et à ces femmes qui pour lui rendent les armes

Il ne donne en échange que pleurs et regrets

Il est infatué de sa belle prestance

Et brandit tel un glaive sa virilité

Il dit souvent je t’aime avec cette insouciance

Qui ressemble si fort à de la cruauté

Il exhibe, ce paon tous ses trophées de chasse.

Mais ces cœurs chiffonnés qu’il jette après usage

Il ne veut pourtant pas qu’un autre les ramasse

Pour son orgueil de mâle, il n’est de pire outrage

Il se sent bafoué si l’une de ses proies

De ses griffes cruelles s’échappe en riant.

Ou pire en se moquant des charmes qu’il déploie

Fustigeant à souhait ses prouesses d’amant

Là, notre Don Juan soudain se ratatine

Car le glaive brandi n’a plus rien de glorieux

Dès qu’un rire moqueur d’un seul coup l’assassine

Faisant du fier guerrier un séducteur piteux.

©A-M Lejeune