•    Atelier de Ghislaine    

    Atelier N°157

     

    3 choix proposés :

    Les 8 mots : Miroir, extrême, destinée, fait, compromettre, se lamenter, réfléchir, serrer

    ou thème " Dire, avouer, se confier ".

    ou un texte avec 5 mots commençants par P

    ***

    "Psyché", de Berthe Morisot

    "Psyché", de b            "Psyché" de Berthe Morisot                                                                                                   erthe Morisot

    Le miroir

     

    Un miroir peut-il être le meilleur ami,

    Ou bien à l’autre extrême le  pire ennemi ?

    Les deux !  Puis-je  le dire sans me compromettre ?

    Telle est sa destinée, il faut le reconnaître :

    Renvoyer ce qu’il voit, sans jamais nous mentir

    Car c’est là l’un des sens du verbe réfléchir.

    C’est un fait, patiemment, il remplit son office

    Offrant à nos regards son tain brillant et lisse.

    A lui nous nous confions, montrant notre visage

    Le vrai, celui sans fard qui lui avoue notre âge. 

    Pourquoi le cœur serré, se lamenter alors

    Lorsque ce cher ami sans le moindre remords

    Ni concession projette vers nous ce reflet

    Devenant l’ennemi qu’on rêve de briser ?

    30/06/2021

    ©A-M Lejeune

    (Image du Net)

    miroir brisé

     

                                                                                                                                    

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  • Atelier 152 et Récapitulatif du 151

    3 choix pour le 156

    Les 8 mots : Souvent, pourtant, savant, urgent, songer, égarer, suivre, prendre.

    ou un texte qui commence par cette phrase

    Parfois il faut....

    ou ressenti sur cette image :

     

     

    Atelier 156 et Récapitulatif du 155

    ***

    L'invité surprise (suite et fin)

     

    Parfois, il faut savoir s’abstenir pense-t-il en la voyant jeter sur lui un regard à la fois  terrorisé et rempli de haine. Dans ces yeux qu’il a tant aimés, il peut lire ce qu’elle  n’osera jamais lui dire devant tout le monde par peur du scandale : « Dégage ! Tu n’as rien à faire ici !»

    Pourtant, lorsqu’elle est revenue à elle, il a cru un instant  que sur un mot de lui, elle aurait  pu  tout quitter pour le suivre.

    Ah ! La prendre par la main, l’arracher à ce mec falot qu’elle était sur le point d’épouser, fuir avec elle… Il y a tant songé en venant ici, qu’il en a oublié tous ses griefs !

    Il a couru comme un fou, porté par le désir urgent de la reconquérir. Et la revoir, plus belle encore que dans ses souvenirs, lui a fait perdre tout bon sens.

    Dire  que durant ce bref instant, il s’est égaré et que sa lucidité l’a totalement abandonné, est un euphémisme de taille !

    Nul besoin d’être un grand savant pour comprendre que Carole l’a rayé de sa vie ! L’a-t-elle aimé  un jour ? Il en doute à présent. En lui jetant ce regard haineux, ne lui montre-t-elle pas enfin son vrai visage ?

    Souvent, femme varie, affirme le dicton ! Elle l’a grandement prouvé en le remplaçant si vite !

    C’est vrai qu’il n’aurait jamais dû partir sur un coup de tête il y a trois ans .Incapable de digérer qu’elle lui fasse si peu confiance, il a fui, tel un animal blessé. Il l’a tellement regretté  par la suite, prenant sur lui tous les torts de leur rupture !

    Il réalise à présent  que ce vrai visage qu’il a la sensation de ne découvrir qu’aujourd’hui, elle le lui a déjà montré alors. Elle refusé de l’écouter, ne lui laissant pas même le bénéfice du doute. Puis elle a opposé des fins de non -recevoir obstinées à chacun de ses appels et n’a répondu à aucune de ses lettres !

    Elle a raison ! Il n’a rien à faire ici !

    Le cœur plus léger, il sort de l’hôtel de ville sans se retourner. Dans son portefeuille, la photo de sa sœur restera à sa place. Celle-là et cette autre  où il l’a immortalisée dans sa robe de mariée, aux bras de John son séduisant cow-boy de mari.

    Après tout, Carole ne mérite aucune explication !

    La noce mettra l’évanouissement de la future mariée sur le compte de la chaleur et de l’émotion. Ou pas ! Mais il s’en fout !

    ©A-M Lejeune

    FIN                                                                                                                              [Précédent]

     

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  • Atelier 152 et Récapitulatif du 151

    3 choix pour le 155 

     

    Les 8 mots : fidèle, rapide, chose, étape, ouverture, journal, voir, secret.

    Ou : Ressenti sur cette image :

    Atelier 155 et Récapitulatif du 154

     

    Ou Thème  " Vacances "

    ***

     

    Un invité surprise (2)

     

    -Michaël !

    Son cri   l’a frappé de plein fouet. C’est le même que celui qu’elle a poussé il y a trois ans en le découvrant avec Vanessa dans une position suffisamment éloquente à ses yeux, pour qu’elle pense aussitôt à une trahison.

     Ce cri fait remonter ses souvenirs à la vitesse d’un cheval au galop.

    Fidèle, sa mémoire lui restitue toutes ces choses qu’il a tenté d’oublier. Son départ précipité après leur rupture. Les merveilleuses vacances californiennes qu’ils auraient dû passer ensemble si….  Ce secret qu’il s’est obstiné à lui taire !

    Si elle lui avait fait confiance au lieu de tirer des conclusions hâtives, jamais il n’aurait pris ce train qui l’éloignait d’elle.

    La voir effondrée au pied du grand escalier de marbre de l’Hôtel de ville,  si pâle et belle dans sa robe de mariée, lui remue les tripes  à un point…

    Lorsqu’elle est tombée, il a failli se précipiter. Mais le futur marié a été plus rapide. Agenouillé près de Carole qui revient doucement à elle, il jette sur  lui des regards peu amènes.

    Il a aussitôt reconnu ce paltoquet d’Éric  qui a si vite pris sa place  dans le cœur de Carole ! Il n’attendait que ça  cet enfoiré de beau parleur !

    Tandis que loin de celle qu’il aimait à en crever, il franchissait l’une après l’autre toutes les étapes du chagrin et de la désillusion, l’autre s’installait comme un coucou dans le nid abandonné!

    Il a fallu le hasard pour changer la donne.  Son retour en France pour des vacances dans sa famille. L’ouverture du journal local de la veille, par sa mère adoptive, à la page carnet blanc… La photo de Carole, la fille du maire, au bras d’Éric , son premier adjoint, et l’annonce de leur mariage, le jour-même de son retour.

    Son sang n’a fait qu’un tour. Il n’a pas pris le temps de se changer.

    Et le voilà dans ce grand hall pompeux, invité surprise pas vraiment désiré.

    Dans le portefeuille qui gonfle la poche -poitrine de son blouson, tient tout entier son secret : un cliché de Vanessa, le Stetson  crânement  posé sur sa longue chevelure brune. Vanessa, sa petite sœur américaine, qu’il a photographiée avant de partir, entre  son père  et leur mère à tous les deux, dans le ranch du Texas où il a vécu  et travaillé, ces 3 dernières années.

     

    ©A-M Lejeune

    NB : pour vous remettre en mémoire le précédent épisode, cliquez sur [Précédent]

     

    >A suivre<                                                                                                            [Précédent]

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  • Atelier 152 et Récapitulatif du 151

     

    3 choix pour le 154

    Les 8 mots : case, hall, banc, lumière, rénover, tricher, mentir, craindre

    Ou ressenti sur image

     

    L'atelier N°154 de Ghislaine

    Ou thème « météo »

    ***

     

    Un invité surprise

     

    Dans le vaste hall rénové de l’hôtel de ville, la lumière pénètre à flots.

    La météo de ce samedi de juin se montre très clémente pour l’évènement qui va  s’y dérouler  incessamment : le mariage tant attendu après 3 longues années de fiançailles, de Carole, la fille unique du maire, avec Éric, son premier adjoint.

    Une cérémonie en grande pompe qui a nécessité l’ajout de 3 rangées de bancs dans la salle  des mariages, superbement décorée pour l’occasion. Il n’y avait pas assez de chaises pour les nombreux invités attendus !

    Mais pour l’heure,  il n’y a qu’une personne, assez en avance à vrai dire et qui patiente en faisant les 100 pas devant le monumental escalier  où va bientôt se presser la foule des grands jours !

    Et quelle personne, observe l’hôtesse chargée de l’accueil  pour la circonstance !

    On peut dire sans mentir que cet homme –là n’entre pas dans la case  des « gens biens » qui vont se présenter tout à l’heure et au milieu desquels il va forcément dénoter, c’est à craindre !

    Pourtant, au  contraire de toute cette clique du beau monde pour laquelle paraître est plus important qu’être, lui est probablement incapable de tricher,  ne peut s’empêcher  de penser la jeune femme conquise malgré elle !

    Santiags poussiéreuses, jean moulant et blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos. Avec ça, des cheveux  bruns un peu trop longs, des épaules larges, un teint  hâlé par la vie au grand air à n’en pas douter. Séduisant en diable quoi ! Mais décidément pas « conforme » au digne cortège  endimanché qui commence à se rassembler sur le perron de l’Hôtel de ville !

    Un invité surprise ?

    La future mariée entre au bras de son père fier comme Artaban.

    Son regard ahuri se pose sur l’homme aux santiags.

    -Michael ! Hurle-t-elle avant de s’effondrer, sans connaissance, fleur coupée dans la corolle blanche de sa robe.

    La météo n’avait pas prévu de coup de tonnerre  sur cette journée  ensoleillée !

     

    31-05-2021

    ©A-M Lejeune

    L'atelier N°154 de Ghislaine

     

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  • Atelier 152 et Récapitulatif du 151

    Les 8 mots pour le N°153

    preuve, heureux, messager, garder, amasser, partager, loi, passage

     Ressenti sur cette image

    L'atelier N°153 de Ghislaine

    Ou Thème  " Joie ou peine "

    ***

    Insoumission

     

    Je ne me soumets pas  aux dures lois du temps

    Qui lamine et qui broie  nos vies sur son passage

    En laissant sur nos corps le sceau de ses outrages

    Qu’il grave dans nos rides et nos cheveux blancs

     

    Il envoie mille preuves, mille messagers

    Il supprime les points, bouscule les virgules

    Caracole en vainqueur aux cadrans des pendules

    Et fait courir les jours sans jamais se lasser.

     

    Moi, je n’ai pas de montre ni de sablier

    Et du calendrier, j’ai oublié l’usage

    Comme les noms des saints alignés sur leurs pages.

    Passe, passe le temps, je ne veux pas compter.

     

    J’amasse et puis je garde autant que je le peux

    Ce que les ans partagent de joies et de peines

    De bonheur du présent et de douleurs anciennes

    Car c’est ainsi je crois que l’on peut vivre heureux.

     

    Je refuse du temps les diktats quotidiens

    Insoumise je suis à ses mauvais augures

    Chaque jour est pour moi une belle aventure

    Que je vis en ouvrant et mon cœur et mes mains

     

    22/05/2021

    ©A-M Lejeune

    L'atelier N°153 de Ghislaine

     

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