Les 8 mots : Monter, agripper, lever, tomber, branche, sentier, par, autour.

Ou un texte avec au moins 5 mots finissants par " one-onne "

Ou le thème " printemps "

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Cauchemar

 

Le sentier où je marche péniblement, semble n’avoir ni début, ni fin..

Autour de moi, le silence frissonne entre les branches des hauts arbres qui me cernent, presque menaçants.

De l’humus habituellement si parfumé de la forêt, monte une odeur de pourriture qui me prend à la gorge, s’agrippe à mes cheveux déjà  poisseux de sueur.

Ça sent la mort, la décomposition, le désespoir !

Même l’hiver est moins triste !

Pétrifiée par cette atmosphère morbide, je me fige soudain, aux abois !

Fébrile, je guette le moindre bruit, persuadée que quelque chose de terrible est sur le point de m’arriver.

Boum…boum…boum.. Qu’est-ce donc qui tonne et qui résonne ainsi, tout près de moi ?

Idiote que je suis ! C’est juste mon cœur qui tambourine dans ma poitrine !

Prise de panique, je me mets à courir droit devant moi sans même regarder où je vais.

Traîtresse, une racine me fait trébucher. Je tombe lourdement ! La forêt se referme sur moi…

Je vais mourir, étouffée par ces arbres que j’aime tant !

Saisie d’une frayeur sans nom, Je hurle et je m’époumone !

Peine perdue ! Je sais que personne ne m’entendra.

Je  suis seule dans mon lit, entortillée dans les draps froissés.

Je me lève, encore secouée par ce vilain rêve.

En bas, dans la cuisine, ça sent le café. Mon mari est déjà debout.

Je m’ébroue pour chasser les derniers miasmes de cet horrible  cauchemar.

Je descends.

Dehors, le soleil brille. Au fond de mon petit jardin, le lilas bourgeonne.

Je sors, histoire d’avaler une grande goulée d’air pur. Dans le parterre qui attend sagement ses futures plantations de fleurs, pointent quelques violettes.  Les oiseaux gazouillent et se chamaillent autour des mangeoires. Près du nichoir, rôdent les mésanges charbonnières.

Le rosier buisson arbore fièrement ses premières feuilles tendres…

C’est le printemps

 ©A-M Lejeune

 (photos personnelles)

 

les 8 mots : année, nouveau, passage, vie, songer, prévoir, élan, après.

Ou un texte sur le thème "Changement "

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Quoi d’neuf docteur ?

 

Rien de nouveau sous le soleil

Ou sous la pluie ! C’est tout pareil !

Des jours on note le passage

L’un   après l’autre sur les pages

Du calendrier de la vie...

Une année déjà s’est enfuie.

Elle a emporté en partant

Nos plus beaux rêves, nos élans.

Nos folles envies de voyage

Sont oubliées et nos bagages

Tristement bâillent dans le noir.

On a rayé le mot prévoir,

Du temps qui passe  on s’accommode

Le changement n’est plus de mode !

Sans parler de la liberté,

De s’embrasser,  de s’approcher !

Plus de rapports trop intimistes,

De quoi devenir pessimistes !

Pourtant, songer au lendemain

Avec espoir, ça fait du bien !

Penser qu’un jour seront derrière

Le désespoir et la misère

Que ce virus a engendrés

Peut permettre de supporter

L’épreuve avec force et courage !

Le ciel est bleu après l’orage.

Après la pluie, vient le soleil

Après la nuit, c’est le réveil.

©A-M Lejeune

 

Image du net

 

les 8 mots : courage, valeur, pouvoir, agir, fonction, action, affirmer, toujours

ou avec des mots  contenant "" ien"""

Bien que ce soit en retard, je publie le texte que j'avais écrit pour  cet atelier  : 

 

Qui veut noyer son chien...

 

Depuis toujours l’affirme cet ancien dicton

« Qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage »

Mais une telle action est bien loin du courage,

N’est qu’un vaurien celui qui  agit sans raison.

 

Quelle est donc la valeur de l’être sans scrupules

Qui du pouvoir qu’il a, profite impunément 

Pour tourmenter les siens aussi cruellement ?

A mes yeux je le dis, ce n’est qu’une crapule.

 

Car enfin, abuser ainsi de sa fonction

Pour se débarrasser d’un pauvre « chien » qui gène

En lui faisant subir une peine inhumaine

C’est faire trop d’honneur à un simple dicton

©A-M Lejeune

 

Image du web

 

les 8 mots : Gel, glace, froid, neige, montagne, lac, manteau, craquer

Ou un texte avec le thème Hiver

 

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Mes hivers d’autrefois

 

Quand  je pense à l’hiver, à ses rigueurs passées

Ce n’est pas la montagne aux cimes enneigées

Ni les lacs somptueux que le gel emprisonne

Qui font que mon cœur tremble au point que j’en frissonne,

Qui font pleurer mes yeux et fondre ma mémoire,

Mais plutôt les étangs devenus patinoires

Sous les  pieds téméraires de tous les gamins.

Nous étions attentifs à la moindre fêlure

De la glace craquant parfois sous nos chaussures.

La neige d’autrefois, oh oui, je m’en souviens !

Comme j’aimais entendre  son doux crissement

Quand nous foulions joyeux, son épais manteau blanc !

Pour combattre la bise qui cinglait  nos mines

Nous enfilions bonnets, moufles et pèlerines.

Et nous courrions dehors pour mener nos  batailles,

Armés de boules blanches servant de mitraille.

Et quand nous rentrions un peu dépenaillés

Une cache nez perdu, un bonnet oublié,

Nous nous disions penauds, qu’au moins, pour une fois

Le bonhomme de neige n'aurait pas trop  froid.

 

©A-M Lejeune

Etang gelé à Elincourt-sainte Marguerite(Oise)-2013

Photo personnelle

 

Les 8 mots : Armure, ancien, accoutrement, costume, temps, jeu, paraître, long.

Ou un texte avec au moins 5 mots commençant par P.

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Changement

 

Dieu qu’ils sont  longs  tous ces jours tristes,

Dans leurs écharpes de tourments

Leurs manteaux gris et coupe-vent…

Leurs costumes sombres, sinistres,

 

Lorsque le printemps va  paraître

Prêt à nous sortir le grand jeu,

Pour célébrer ce temps joyeux,

Pimpante et jolie je veux être.

 

Je veux brûler mes vieilles hardes

Et mes frileux accoutrements

Voici venir le changement,

Ces oripeaux je les bazarde !

 

J’enfilerai ma belle armure

Sur mon ancienne peau usée,

Mes pauvres laines remisées

Entre dentelles et guipures..

 

©A-M Lejeune

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Mais j'ai écrit ça aussi, sur un coup de tête  en souvenir de tristes jours, et j'assume.

 

Black N

 

Pauvre paillasse en ton armure

Te crois-tu fort ainsi masqué ?

Tu fais pourtant piètre figure

Dans ce costume déguisé

 

Accoutrement de pacotille,

Cagoule noire…Anonymat

C’est la haine qui te maquille,

La haine qui arme ton bras !

 

Tu peux vouloir paraître brave

Tel un héros des temps anciens

Tu seras toujours un esclave

Dans un jeu qui n’est pas le tien !

 

Passer, casser et puis filer…

Ça en dit long sur ton courage !

Y en aura-t-il un pour oser

Nous montrer un jour son visage ?

 

©A-M Lejeune

La photo, qui marque le contraste entre couleur joyeuse et grisaille est une de mes modestes créations à partir d'un de mes clichés