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Par AnMaï -Mistic le 15 Mai 2021 à 17:51
Les 8 mots :
Connaître, savoir, tenir, participer, complice, flacon, carton, partie
thème "" blanc et ou noir""
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« Qui vit de certitudes, vit dans la servitude… »
Est- il heureux celui qui ne connait jamais la moindre hésitation ?
Celui qui tient la route, sûr de son pas et de ses choix…
Celui qui croit savoir d’avance, l’issue de la partie,
Celui qui du flacon boit tout le contenu, jusqu’à la lie
Sans même avoir vérifié ce qu’il y a dedans.
Celui qui jamais ne demande pardon,
tant il est convaincu d’avoir toujours raison
Celui qui ne sait pas, qu’entre le noir et le blanc, il y a le gris…
Et tant d’autres couleurs
Celui dont le complice n'est autre que l’orgueil !
Celui-là participe à son propre malheur
Et pour lui bien souvent, un jour, c’est carton rouge.
©A-M Lejeune
16 commentaires -
Par AnMaï -Mistic le 30 Avril 2021 à 22:42
Les 8 mots : Besoin, brouillard, délicatesse, sauvage, transport, sembler, tromper, maison
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Nouvelle vie
Hélène, sa femme, l’amour de sa vie l’avait quitté du jour au lendemain, après lui avoir annoncé sans ménagement, qu’elle ne l’aimait plus, qu’elle avait rencontré quelqu’un d’autre, qu’elle ne regrettait rien de ce qu’ils avaient vécu ensemble pendant ces 10 années à ses côtés, mais que c’était fini !
Là-dessus, elle avait fait ses valises et elle était sortie de sa vie.
Lui n’avait retenu que deux choses de cette salve d’aveux débitée à toute vitesse : Elle l’avait trompé et elle ne l’aimait plus. Point final.
La porte à peine refermée sur cet amour défunt, il s’était effondré, le cœur brisé. Puis il s’était enfermé dans le silence de son appartement parisien devenu trop grand sans elle.
Leur divorce s’était déroulé sans heurt. Elle reconnaissait ses torts. Abandon du domicile conjugal, pas d’enfant, pas de pension alimentaire. Elle gagnait bien sa vie, son nouveau mec aussi. Elle n’avait pas besoin de lui.
Elle l’avait quitté et lui, inconsolable, avait décidé de quitter Paris où tout lui rappelait Hélène.
Désormais, Mattéo avait besoin de partir ! Un besoin sauvage, urgent !
Fuir la capitale où trop de gens les connaissaient tous les deux. Fuir le bruit, la foule, les transports en commun bondés… Fuir !
Chaque regard, même lancé par un inconnu, lui semblait lourd de pitié. Comme si tout le monde avait été au courant de ses déboires conjugaux.
Il avait dégoté une jolie maison de plain-pied dans un trou perdu qui recherchait un médecin.
Ces paysans mal dégrossis, comme il avait coutume de qualifier les gens de la campagne, l’avaient accueilli comme un sauveur et traité avec une délicatesse et un savoir-vivre bien supérieurs à ce que lui montrait sa riche et snob patientèle parisienne, si prompte à se plaindre de tout.
Il se sentait tellement heureux à présent. Le brouillard gris qui avait assombri son existence après le départ d’Hélène, avait fini par se dissiper au soleil d’un regard vert posé sur lui.
Charlotte, sa femme bien aimée était ronde de leur enfant.
Une nouvelle vie l’attendait…
©A-M Lejeune
9 commentaires -
Par AnMaï -Mistic le 22 Avril 2021 à 02:34
les 8 mots : Long, larmes, règles, lettre , avouer, parler, défiler, ronger
thème "" La vie et ses aléas""
ou un texte avec 5 mots finissants par " eur "
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Aléas
J’ai cherché le bonheur mais je dois avouer
Qu’il fut long le chemin, avant de le trouver
Il fut bordé de ronces, pavé de souffrance
Tant de larmes versées ont noyé mon enfance.
De la vie j’ai connu trop tôt les aléas
Le chagrin, le malheur, attachés à mes pas
La famille brisée à la mort de mon père
Et puis cette douleur de voir sombrer ma mère.
Un jour ils sont venus et nous ont emmenés
Entre deux hommes d’armes tels des condamnés
Les gens avaient parlé. Lettres et commérages
Montrant de cette mère l’indigne visage.
Alors fut appliqué ce que la règle dit :
Les enfants en danger seront mis à l’abri.
Et qu’importe la peur pour la Loi souveraine !
Après les pleurs, pour moi vint l’heure de la haine.
Mais du mal qui nous ronge l’amour vient à bout !
Le bonheur m’a guérie et je me tiens debout.
Près de lui je regarde le temps qui défile,
Eloignant de mon cœur les années difficiles.
22/04/2021
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CICATRICES
(Acrostiche)
Coups bas au cœur, cris sourds de l’âme
Invisibles blessures aux regards cachées…
Combien de maux, combien de drames
Avons-nous tus, sombres douleurs inavouées ?
Tombent les croûtes de nos plaies
Raccommodées tant bien que mal au fil des jours
Il reste en nous à tout jamais
Ces longues marques boursouflées des secrets lourds
Et noirs, qu’aux autres nous cachons
Sous le masque d’oubli, qui voit nos cicatrices ?
2009
©A-M Lejeune
17 commentaires -
Par AnMaï -Mistic le 11 Avril 2021 à 01:24
Les 8 mots : Dernier, page, silence, honteux, honorer, recevoir, atmosphère, toucher
ou thème " Rumeur "
ou Ressenti sur cette photo :
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La rumeur
Blanche encore est la page qu’aucun mot ne touche
Et pur encore l’air que rien n’a pollué…
C’est le dernier instant avant que d’une bouche
Ne tombe la rumeur. Et tout est saccagé…
La page se noircit de mots honteux et sales
Celui qu’on honorait devient un paria.
Et sous les coups reçus de l’infâme cabale
Celle qu’on admirait, ne se relève pas !
Brisés par ces « On dit », succombent en silence
Tant de pauvres victimes d’acharnés corbeaux
Qui souillent l’atmosphère de leur médisance
Anonymes bien sûr, sous leurs noirs oripeaux.
Ils crachent leur venin tout en jouant les anges
Allant jusqu’à verser des pleurs de compassion
Pour ceux que sans pudeur ils roulent dans la fange.
Leurs fausses larmes sont le pire des poisons.
Laissons la page blanche et l’atmosphère pure
Gardons-nous des rumeurs et de tous les « On dit»
Chassons ces noirs oiseaux de si mauvais augure
Qui trop souvent chez nous, viennent faire leur nid.
©A-M Lejeune
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J'ajoute ce poème qui va dans le même sens, écrit en 2001
Les commères
Bla bla bla ! Bla bla bla…
Les voici, les voilà !
Sur le pas de leur porte
Elles lancent des mots
Et le vent les emporte
Comme des feuilles mortes.
Que de gentils ragots,
Que de mielleux poisons
Distillent les commères !
Que de soupes amères
Cuisent en leurs maisons !
Qu’elles touillent en chœur,
Qu’elles mangent en sœurs
Bavassant, l’air gourmand !
Quand grondent les orages
Chargés de commérages,
N’écoute pas le vent
Qui enfle la rumeur !
Barricade ton cœur
Puis ferme tes volets
Et d’un coup de balai,
Chasse donc les sorcières,
Les commères !
©A-M Lejeune
7 commentaires -
Par AnMaï -Mistic le 1 Avril 2021 à 00:37
Les 8 mots : Bougie, fondre, lumière, vitre, flou, sombre, chercher, dire.
Ou un texte avec au moins 5 mots commençants par "" F "
Ou un texte sur le thème
"" Ressenti sur cette photo ""
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ENVOL
Dans la petite maison, toute la famille est rassemblée autour de la grande table en bois de chêne fabriquée par Le Père.
En vérité, il s’appelle Antoine mais chacun parle de lui en disant « Le Père », comme on dit « La Mère » en parlant de Caroline.
Il y a donc là Le père, La Mère et les 5 enfants. Trois garçons et deux filles. Arthur, 12 ans, l’aîné, suivi de Blandine 11 ans, Charles 9 ans, Déborah 8 ans et enfin Édouard, le benjamin de la couvée tout juste âgé de 6 ans. Ils attendent religieusement, que Le Père prenne la parole. Ils savent bien que s’ils ont le droit d’être encore debout à cette heure tardive, c’est parce qu’il a des choses importantes à leur dire, forcément !
Tandis que les deux parents trônent sur une chaise paillée à haut dossier, chacun à un bout de la table, les enfants eux, sont répartis sur les deux bancs de chaque côté.
Au milieu de la table, la grosse bougie qui diffuse une falote lumière, fond doucement. Dans la cheminée La Mère a rajouté une bûche.
« Le feu réchauffe, mais il éclaire aussi ! » Pense l’aîné en se frottant les mains « Et c’est bien parce que lorsque le soir tombe, il fait vite froid et sombre chez nous ! »
« Oui, ça doit être vraiment important ce qu’il a à nous annoncer papa ! » Se demande intrigué le garçon déjà très grand pour son âge.
Il ne se permet que dans sa tête d’appeler ainsi l’homme bourru et habituellement peu disert, qui pour l’heure, caresse pensivement sa courte barbe, comme s’il cherchait ses mots.
« Oui, vraiment important et même grave peut-être pour que maman n’ait pas pensé à fermer les volets ! »
Par la vitre on peut voir les ombres floues que la nuit étire. Il n’y a pas de lune ce soir et on ne doit pas apercevoir les étoiles avec tous les nuages qui cachent le ciel depuis trois jours !
La Mère vient de se lever. Elle se dirige d’un pas lourd vers la chambre des garçons. Elle est enceinte du sixième rejeton de leur déjà grande famille. Garçon ou fille qu’importe ! Il faudra bien lui faire une place ! Il y en a si peu. ! Mais la réunion de ce soir, ce n’est sûrement pas pour ça ! Ils ont toujours fait face et accueilli chaque nouvel arrivant dans la joie et la bonne humeur. « Un enfant, c’est un cadeau du ciel ! » Ne cessent de répéter maman et papa.
« Alors c’est quoi le problème ? » Se répète Arthur.
La Mère revient. Sur la table, près de la bougie, elle pose la cage recouverte d’un drap blanc où dorment les deux merles qu’ils ont recueillis un mois plus tôt. Deux petits qui n’avaient pu s’envoler du nid, parce que trop faibles.
C’est Arthur qui les a ramenés. Il a supplié ses parents de lui permettre de les soigner.
-Ça ne sert à rien a dit Le Père. C’est la Loi de la Nature ! La sélection naturelle ! S’ils ne peuvent s’envoler, ils sont condamnés à mourir. On n’a pas à se mêler de ça !
-On peut essayer ! Leur donner une chance a insisté le gamin au bord des larmes
La Mère a regardé Le Père. Un regard plein de sous-entendus. Mais Arthur en a bien compris le sens. Il sait ! Parce qu’il les a entendus en discuter un soir, il sait qu’Édouard, le fragile petit dernier, n’aurait pas dû vivre. Qu’il est né avant terme, tout petiot, tout faible et que seule l’inflexible volonté de maman, son inconditionnel amour pour chacun de ses enfants, ont permis l’impossible. Édouard a survécu.
Le père aussi a compris alors, et il a cédé.
-D’accord Arthur ! Mais si tu réussis à les sauver, tu devras les laisser s’envoler, tu le sais ! Encore une chose : je n’accepte qu’à la condition que ton frère et tes sœurs, t’aident. Il faudra leur donner la becquée, nettoyer leur cage… et les laisser mourir si la nature en décide ainsi !
Habile de ses mains, l’homme au grand cœur a fabriqué une cage.
Les enfants ont déployé des trésors de patience et d’amour pour sauver les deux pauvres oiseaux chétifs. Tant et si bien qu’ils s’y sont tous attachés et qu’ils ont oublié la fin prévue de l’histoire.
Leur patience et leurs efforts réunis ont fini par porter leurs fruits. Les merles ont grandi et repris des forces. Ils sont prêts pour l’envol !
-Demain, nous leur rendrons leur liberté ! Comme nous vous donnerons la vôtre quand vous serez capables de voler de vos propres ailes ! Laisse enfin tomber Le Père.
Ainsi fut fait
***
Prière (2002)
Laisse-moi vivre pleinement
Laisse-moi planer sous le vent
Laisse-moi déployer mes ailes
Que je m’envole vers le ciel !
Laisse-moi rêver à ma guise
Laisse-moi faire des bêtises !
Laisse-moi vivre mes envies
Laisse-moi libre de ma vie !
Je veux monter vers les nuages,
Ouvre ma cage !
©A-M Lejeune
5 commentaires
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