•  Bonjour
    Le temps passe si vite ! Il y a déjà quelques années- le 8 juillet 2017 exactement, je commentais cette photo qui m'avait interpellée  sur Facebook.
    Voilà ce que j'écrivais : 
    Soyons positifs et imaginons que cette personne ait voulu dire :"Boîte à l'être", pour être avec toi avec mes mots, avec mes lettres même pleines de fautes, en ces temps si tristes où plus personne ne s'écrit, où le seul courrier que le facteur glisse dans la boîte, ce sont des factures ou de la publicité. 
    Être là avec toi même si je suis loin de toi, l'être vraiment avec des lettres qui font des mots, puis des phrases que je compose patiemment, en prenant mon temps et que j'aligne d'une main malhabile peut-être, pour te donner de mes nouvelles, te dire que je pense à toi et que je vais attendre ta réponse, le  cœur battant d'impatience.
    Cette lettre où l'être que je suis se livre à toi moins superficiellement que ne le fait un texto, je la plie avec soin puis je la mets dans l'enveloppe au verso de laquelle j'ai écrit mon adresse au cas où tu l'aurais oubliée.
    Au moment où je la poste, je t'imagine guettant le facteur...Tu ouvriras enfin ta "boîte à  l'être" et je serai là pour toi dans les plis de ma lettre


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    Ce soir, même si tout me semble chaotique, dans un pays pour l'heure ingouvernable au regard des résultats, nous avons cependant évité l'avènement au pouvoir de l'extrême droite. C'est mon avis, je l'assume sans dénier à quiconque le droit de penser différemment. Mais ma France à moi, c'est celle de ce Moulin de mon enfance qui hélas a été démoli depis pas mal d'années. Il était situé à Limetz dans le département qu'on appelait encore la Seine et Oise. Limetz est un petit village au bord de l'Epte, non loin de Vernon pour celles et ceux qui connaissent le coin, et moins loin encore de Giverny où vécut Claude Monet
    Pour en revenir à ce fameux Moulin, c'est là que nous habitions, dans les des logements attribués aux familles des ouvriers de l'usine qui le jouxtait. c'était une grande bâtisse où nous avions inventé avant l'heure, le "vivre ensemble"  de la France pluriculturelle d'aujourd'hui. le Moulin abritait en effet des français, des portugais, des algériens, des italiens, des pieds -noirs...Tous s'y côtoyaient en toute amitié et s'il y avait quelques discussions ou quelques disputes même parfois, ce n'était que de simples faits de voisinage comme il en existe partout ailleurs.
    Je me souviens avoir mangé les "pastas" chez mon amie Isabelle Tondatto et le couscous chez Pacha Daï, l'un des collègues de papa mais surtout l'un de ses meilleurs potes. Et bien sûr, chez nous on venait partager les frites ! Personne n'aurait pensé à renvoyer "chez elle", une de ces familles d'immigrés venus travailler dans  la seule usine de notre village !
    Ce Moulin, c'était notre petite France à nous, celle que j'aime, terre d'accueil et de partage des plus belles valeurs. c'est cette France-là, la mienne ! Celle où je serais si heureuse de vieillir sans haine et sans racisme. celle dont la devise  "Liberté, égalité, fraternité" doit être honorée et respectée.
    C'est ce pays dans lequel j'espère pouvoir continuer à vivre sans subir l'opprobre de ceux qui ont choisi la voie des extrêmes. c'est ce pays que j'aime et dans lequel je l'espère, toutes mes amies et tous mes amis de couleur, de culture , d'opinion ou de confession différente, pourront continuer à vivre librement, sans crainte d'être montrés du doigt ou pire.
    Je souhaite ardemment que ma France continue à ressembler au fraternel "Moulin" , de mon enfance.
    Aujourd'hui, je le pense vraiment, nous avons évité le pire, fasse notre bon sens que nous sachions encore l'éviter à l'avenir.
    A-M Lejeune


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  •  Les choses de la vie
     
    La vérité si je mens, quand passent les cigognes elles ne déposent pas de bébés ici et là ! Pour ça il suffit d'une brève rencontre entre un homme et une femme dans la chaleur de la nuit. Une journée particulière, un coup de tête, une boum, même un dîner de cons, on se retrouve dans une chambre avec fenêtre sur cour à l'Hôtel du Nord ou ailleurs et hop, neuf mois plus tard, à bout de souffle, maman met au monde un bébé rouge et braillard.! Ainsi débute la grande vadrouille de la vie et ce sera ainsi tant qu'il y aura des hommes et des femmes
    L'aventure, c'est l'aventure mais ce n'est pas la même pour tout le monde. Pour certains c'est plein soleil, pour d'autres c'est plutôt sueurs froides. Pour les uns ce sont les grandes vacances perpétuelles, pour les autres, juste un dimanche à la campagne ou une journée à la plage de temps en temps. Il y en a pour qui la vie est un long fleuve tranquille alors que pour d'autres, la fureur de vivre et la folie des grandeurs les mènent sur les sentiers de la gloire. A ceux-là, le monde ne suffit pas ! Ils sont les éternels aventuriers de l'Arche perdue !. Même avoir la mort aux trousses ne les arrête pas ! Ils ne veulent pas savoir que la grande illusion de la ruée vers l'or peut devenir un voyage au bout de l'enfer pour lequel ils ne toucheront que le salaire de la peur. Mais pour tout un chacun, après les quatre cents coups, le plus souvent, c'est la gifle !
    Rien n'est tout blanc ou tout noir. Tous un jour ou l'autre, nous passons des lumières de la ville au boulevard du crépuscule. Sur un quai des brumes, quelque part nous attend notre propre Titanic.
    Nous vivons une époque formidable. Oui, la vie et belle même si elle se déroule depuis toujours entre guerre et paix. Même si tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, ça n'existe que dans les films ! Il y a le bon, la brute et le truand, le gendarme en balade, le voleur de bicyclette, les incorruptibles, les intouchables, l'armée des ombres et les soldats de l'espoir, les grandes gueules et les silencieux ! Il faut de tout pour faire l'humanité.
    Pour conclure, pas besoin de posséder le sixième sens pour vous dire comment nous finissons tous : dans le trou, six pieds sous terre ! Et nul ne sait si là-haut nous attendent les enfants du Paradis, si la mort, c'est la grande évasion finale ! Alors en attendant les Cavaliers de l'Apocalypse, il nous faut vivre pour vivre en cultivant nos jours heureux. N'attendons pas la vingt-cinquième heure ! Chantons sous la pluie ! Dégustons ce que la vie nous offre de meilleur : du poulet, l'aile ou la cuisse, de la chèvre le bon fromage, de nos campagnes la soupe aux choux... Sachons cependant éviter la grande bouffe et buvons joyeux mais sans abus dans les vignes du Seigneur avant de devenir les vieux de la vieille. ! Parce que nous le savons bien, autant en emporte le vent et il ne ramène rien ! Enfin, n'oublions pas que ce qui nous lie, c'est la couleur des sentiments. Noire est la haine, multicolore est l'amour. Les deux mènent le monde. A nous de choisir ! Ne faisons pas de notre existence l'itinéraire d'un enfant gâté.
     
    25/05/2024
    ©A-M Lejeune
    NB : il y a 74 titres de film dans ce texte


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